Voici quatre catégories de personnes qui peuvent savoir quels sites pornos vous consultez, et quatre techniques pour vous protéger
Préserver la confidentialité des consultations de sites coquins n’est pas vraiment la priorité des spécialistes de la confidentialité en ligne : la surveillance des gouvernements, l’usurpation d’identité ou encore la fraude à la carte de crédit semblent des sujets plus sérieux. Il s’agit pourtant d’un secret que les internautes tiennent à préserver. Problème : la consultation de sites classés X est loin d’être si privée qu’on l’imagine. Une large majorité d’internautes se bercent d’illusions : ils pensent qu’en navigant en mode incognito ou en navigation privée, leur « secret » est totalement à l’abri. C’est utile, mais pas suffisant.
Voici qui peut savoir quels sont vos sites classés X préférés, et quelques conseils pour préserver votre vie privée :
- Tous les utilisateurs du même hotspot
Ici, personne ne vous suggère de regarder du porno dans un café Wi-Fi (d’ailleurs, il est préférable d’éviter). Imaginons plutôt que vous êtes client d’un hôtel : le contenu de votre navigation web n’est pas supposé sortir de votre chambre. Et pourtant : ce que vous faîtes sur un Wi-Fi public peut être visible par n’importe quelle personne connectée sur le hotspot. Et aucune véritable compétence avancée en hacking n’est pour cela nécessaire. Seule la navigation sur les sites chiffrés https:// est toujours sécurisée… et presque aucun site pour adulte n’utilise ce protocole.
- Fournisseurs d’accès étrangers
Ce qui est culturellement acceptable dans un pays ne l’est pas nécessairement dans un autre…Et, lorsque vous êtes en voyage, l’oublier peut vous apporter de sérieux ennuis. Les réseaux Wi-Fi public ou réseaux de fournisseurs d’accès étranger peuvent être juridiquement contraints de rapporter la consultation de sites pour adultes aux autorités. La liberté dont nous disposons sur internet coule de source… Nous oublions souvent que ce n’est pas le cas dans d’autres régions du monde.
- Services web analytiques et annonceurs
La plupart des entreprises ne raffolent pas à l’idée d’être associées à des sites pour adultes. De ce fait, les canaux qui alimentent en publicités les sites X et les sites “classiques” sont différents. Les sites pornographiques disposent donc de moins d’informations pour cibler leurs publicités. Le piège est ailleurs : de nombreux sites pornographiques comportent des services web analytiques et des boutons « j’aime » ou « partager », qui alimentent des annonceurs majeurs comme Google ou Facebook.
- Votre employeur (dans de nombreux pays, notamment les États-Unis)
Nous ne vous suggérons pas non plus de consulter ce type de sites sur votre travail. SURTOUT PAS. D’autant plus que dans certains pays, les entreprises disposent de droits étendus en matière d’espionnage de leurs salariés. Il est naturel que les employeurs veuillent s’assurer que leurs salariés ne font rien d’illégal. Il reste pour autant compréhensible de vouloir préserver sa vie privée, y compris sur son lieu de travail.
Que faire, alors ?
Comment garder vos petits secrets à l’abri ? Première chose à faire : ne jamais communiquer vos données personnelles à un site web pour adultes. De nombreux sites pornographiques vous demandent de vous enregistrer avant de commenter une vidéo ou pour la visualiser en haute-définition. Utilisez une adresse e-mail différente pour les sites classés X. Activez également la navigation privée pour éviter les cookies et les historiques embarrassants.
Un peu plus technique, mais toujours accessible : désactivez JavaScript sur votre navigateur lorsque vous surfez sur des sites pour adultes. Beaucoup de sites internet ne fonctionnent pas sans JavaScript mais les sites X que nous avons testés -dans le cadre de nos recherches- s’affichent sans problème. JavaScript facilite le « device fingerprinting » (la prise d’empreinte de l’appareil) : il s’agit d’une méthode intrusive de collectes d’informations. Elle fait appel aux scripts pour identifier votre ordinateur, à partir de variables comme la taille de l’écran, le système d’exploitation ou le nombre de polices installées. Contrairement à ce que l’on peut croire, ces variables, une fois corrélées, sont suffisantes pour identifier un appareil.
La méthode la plus simple et la plus efficace pour préserver votre vie privée reste l’utilisation d’un VPN. Un VPN (Virtual Private Network) chiffre votre trafic, empêchant ainsi toute personne qui intercepterait vos données de voir quels sites vous consultez et ce que vous téléchargez. Le VPN cache votre adresse IP réelle, l’unique numéro qui vous identifie sur internet. Un VPN haut-de-gamme comme Freedome vous offre des fonctionnalités complémentaires comme l’anti-tracking pour empêcher les réseaux de publicités de vous identifier, ou encore la protection anti-malware pour bloquer automatiquement les pages web qui contiennent un code malveillant. Intuitif, il est disponible sur la plupart des plateformes de téléchargement.
Protéger sa vie privée sur internet n’est pas nécessairement cher ou compliqué ! En suivant ces quelques conseils, vous pourrez surfer sans inquiétude. 🙂
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